mardi 28 septembre 2010

Vendredi 24 Septembre 2010.



Istanbul dernière étape turque. J’arrive à 12h à l’Institut Français, file voir Aksel Tibet pour récupérer dans son bureau un peu de matériel et on se donne rendez vous en début d’après-midi. Je profite d’un peu de temps libre pour me revêtir un peu de manière plus propre, le look indiana-jones-archéo-crado, c’en est assez ! À bas la poussière, retour au jeans !

Je retrouve donc Aksel vers 15h30, on discute un peu de la mission Ovçular, du comment elle s’est bien déroulée... Un vrai plaisir, malgré nos pépins d’eau et d’électricité, l’ambiance y était vraiment bonne.

Dans la couversation avec Aksel, on reparle de la publication de ma thèse à l’Institut... Et dans la minute, il va voir la directrice. Même débordée elle nous accorde quelques minutes et l’affaire est conclue. Je vous passe les détails, mais le manuscrit doit être remis fin mars 2011, et le volume de 175p env, sortira d’ici décembre 2011... Au boulot !

16h, je vais faire un tour dans le grand bazar, histoire de faire quelques emplettes pour les filles... Mais rien ne me satisfait, tout est de plus surfait, kitsch, et surtout les prix sont exorbitant... Je dépense tout de même quelques lires dans de la céramique genre Iznik... Je dis bien “genre”, car le style est une belle imitation de ce que c’était, mais la qualité de pâte ne l’est pas. D’ailleurs dans le Bazar je suis tombé sur une boutique qui vendait un style de céramique très différent de ce que l’on voit habituellement. Les bols sont en grès, décorés de pseudo-calligraphies arabes, le tout sous une couverte translucide. C’est jolie. Je me penche en regarde quelques uns, et le vendeur me dit ça vient d’Ouzbékistan. Super enfin quelque chose différent, encore que je ne vois ce que font des produits ouzbeks à Istanbul. Sans doute un héritage de la route de la route de la Soie, avec laquelle tout aboutissait à Constantinople, avant de se rendre à Venise. Bref, on jase un peu, il me montre une pile de bols et me dit :”Ceux-là sont anciens, les craquelures le prouvent !” je le regarde et lui dit : “les craquelures sont dûes à la cuisson des bols, mais ce sont de belles imitations de vieille céramique !” Et pour une fois j’ai sorti que j’étais archéologue, pour couper court à l’inflation du prix et surtout à la vente. Je déteste sentir qu’un vendeur se fout de la tronche de son client. C’est plutôt rare dans le grand bazar, mais ça arrive !

Je sors du bazar vers 18h, et là le ciel et noir, et des coups de tonnerres retentissent, un bol orage arrive, à 50m de la sortie, c’est la douche... Et Ô surprise, une boutique sur 5 sort son stock de parapluie et les vendeurs crient à qui mieux mieux le prix de leurs pépins.

Je descends à Eminönü, non sans glissé sur le granit poli des rues d’Istanbul. Et attend un Vapur (Bateau Taxi) pour aller sur la rive asiatique retrouver Éric pour manger avec lui. Pendant la traversée du Bosphore, le ciel est noir et le détroit un peu déchainé. C’est magnifique, au dessus de Topkapi le ciel est gris et noir, avec des nuages translucides qui laissent filtrer une lumière rouge orangé... Une autre vision d’Istanbul que je n’avais encore jamais vu sous cette lumière...

Au dîner, je vous accorde quelques dernières lignes sur la bouffe turque, nous nous sommes posés dans un resto à raki. Le raki est le pastis local sans les aromates... Et non seulement resto à raki mais aussi à poisson. Donc on a mangé quelques moules farcies, comme les dolma de Fatma à Ovçular, mais avec des moules, puis des anchois panés et frits suivi de quelques calmars frits, le tout accompagné d’une salade. Je suis rentré sur la rive occidentale avec le dernier bateau, arrivé à l’IFEA vers minuit, ai réservé mon taxi pour 4h du matin... Finalement j’ai finis mes bagages vers 2h, me suis réservé un bagage de plus sur le site de klm, pour la modique somme de 44 euros les 25 kg supplémentaire, au lieu des 70 normalement demandés à l’aéroport.

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