Lundi, jour J, on part. Le but de notre organisation préfermeture était de nous voir partir à 17h pour ne pas arriver trop tard à Igdir. De ce fait, on commence la fermeture complète de la maison de fouille vers 8h... On range le labo, les tables, tréteaux, tout le matériel (céramique) restauré est mis dans la chambre, ainsi que les restes fragiles dont la faune. La journée est longue on est crevés, et il nous faire de la manutention encore quelques heures. On finit le rangement par l’empilement des brouettes et tréteaux dans le dépôt. Le dépôt est plein à craquer, les collections sont de plus en plus importante et surtout le dépôt est petit. À 13h on a eu la surprise de voir le chauffeur de taxi qui conduira Rémi, Szofia et Judith à Igdir. Un stress en plus car il est pressé de partir et surtout nous devons finir à 17h et son rdv était à 17h. Pour une raison que l’on ignore il s’est pointé plus tôt !!! Et nous talonne pour pouvoir partir plus vite, mais c’est hors de question !
17h Rémi et les filles partent. Avec Catherine on boucle les derniers détails. Je faire un aller retour à la décharge publique pour aller jeter les dernières poubelles. Oups j’ai oublié un sac, il nous faudra donc y passer avec Catherine en partant...
17h45 on pose le cadenas sur la maison, et Bayram le propriétaire est là pour nous dire au revoir. Pervaneh et la voisine sont là aussi, on les salue et on part... Aux premiers mètres de la voiture, Pervaneh nous jette un verre d’eau sur le pare-brise arrière accompagné d’un poignée de sucre en morceau... Leur manière de nous dire au revoir, de nous souhaiter une bonne route et surtout de nous voir revenir l’année prochaine... La poignée de sucre est une variante azéri des départs, en Turquie seule le seau ou le verre d’eau nous accompagne.
On fait un détour en partant par une visite chez l’autre fille de Fatma qui a mis au jour une petite fille de 3kg la veille de notre départ. Fatma est ravie de nous voir passer. Nous faisons nos salam alek, et une fois de plus en partant on reçoit, de la part de Fatma cette fois, eau et sucre !
L’équipe est intégrée au Naxçivan maintenant, il y a 3 ans personne ou presque n’était là pour nous dire au revoir, cette année ils étaient tous là ! La famille s’agrandit...
18h30 on quitte donc le Naxçivan. Et l’aventure recommence. En route vers l’ouest. On prend de nouveau la route de la soie vers... Pas encore Constantinople, mais Igdir dans un premier temps...
19h on passe la frontière azérie, ils nous demandent de vider nos sacs, plus par curiosité que par sécurité. Les douaniers posent pleins de questions sur le matériel que l’on exporte : céramiques, roches, charbons, graines, os, etc... On leur parle de leur histoire que l’on écrit un peu plus tous les ans... Tous sont, ou semblent être, intéressés.
19h30, on passe dans le no mans land, et arrive chez les turcs. Le premier douanier nous demande où on va : Malatya... La causette part, il est de Malatya ! Donc Catherine parle archéologie avec lui... Étape suivante le tampon de nos passeports, ça dure 5 min... Puis on se rend au poste de fouille avec la voiture... Et on finit par passer directement personne ne veut voir nos bagages ! On entre donc en Turquie et prend la route de Igdir pour rejoindre nos collègues. La route est très belle, la nuit tombe, et on longe par le nord le mont Ararat. C’est magnifique. Sur notre droite les pilonnes électriques sont couverts de nids de cigognes, qui nichent dans la région. On est finalement arrivé à Idgir vers 19h30 heure turque. Ils nous a donc fallu 3h pour faire ces 150 km, passage de frontière inclus. Il faut dire qu’on a 2h de décalage entre le Naxçivan et la Turquie. Donc ça de moins à rattraper sur le 9h de jetlag de retour à la maison...
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