Me voilà de retour dans la première ville de Turquie que j'ai connu après Istanbul. Antep, est grande, et tout son centre se trouve autour de la citadelle qui domine le coeur de la ville. Cette ville est très connu pour son travail du cuivre et du cuivre étanié. Les objets, bols, plats, plateaux, aiguières, tasses, verres etc, tous en cuivre étanié sont très longuement martelés et ciselés à la main par des familles d'artisans. Il est d'ailleurs très intéressant de les voir travailler dans les rues du Bazar... les artisans restent des heures entières sur un même objets, le recouvrant de décors floraux parfois très complexes.
À Antep, je suis arrivé ce matin, vers 9h... je suis parti de Oylum Höyük en Dolmush (minibus/taxi collectif) pour 6 YTL (3$) j'ai fait la route de Kilis à Antep, qui prend environ une heure. Arrivé à Antep le chauffeur du Dolmush a fait un arrêt, klaxonné un autre dolmush, m'a débarqué et m'a dit "monte, celui là va à la gare centrale des autobus". On décharge donc mes 45kg de bagages, je saute dans l'autre dolmush. Et j'arrive à bon port à 9h15. Une fois à la gare, je prends mon billet de bus pour Igdir, laisse tous mes bagages à la compagnie de bus avec laquelle je pars, et saute dans un autre bus pour aller à Antep centre ville, pour faire des achats pour la mission. Comme il n'y a rien au Naxçivan ou presque, tous les membres de l'équipe achètent des trucs en route pour aider au bon fonctionnement de la mission. Donc il me faut en priorité des marqueurs à pointe fine pour marquer les poteries... ensuite des cakes, une 15zaines pour les petits déj, et enfin et surtout des Baklava. Antep est la capitale des baklava, mais pas n'importe lesquels, les baklava à la pistache... car la pistache dans la région, c'est sacré ! En fruit sec, elle est vendue au meilleur des saisons pas moins de 20/25$ le kg... ici je précise, et quasi directement chez le producteur, on comprend donc pourquoi rendue sur nos étalages elle est si chère.
Je profite donc des quelques heures d'attentes dont je dispose pour me promener dans le bazar d'Antep, qui a bien changé. Cela fait 9 ans que je ne suis pas revenu dans le coin et on dirait bien que pour une fois les turcs ont décidé de prendre leur patrimoine en considération. Tout le vieux bazar est restauré, certains Hann (marchés), aussi. et quelques caravansérail également... donc ça fait plaisir aux yeux. Bon, souvent se sont des boutiques à touristes qui occupent les lieux, mais il n'en demeure pas moins intéressant que le patrimoine architectural est restauré et que ce bourg du sud-est anatolien retrouve ainsi un charme ottoman qui remonte parfois au 15è siècle.
Donc me baladant dans le bazar, je redécouvre le quartier des étaniés, qui bien souvent travaillent encore leurs pièces dans la rue, à l'ombre des galeries du bazar. Et par hasard je tombe sur une petite place ombragée par un mûrier, sous lequel il y au salon de thé, donc pause thé oblige... Suite à cette pause, je remonte dans le quartier commerçant, fais mes achats et mange un bout. J'ai tourné et cherché pendant un long moment une lokanta où j'aurai pu manger un pinirli pide, pizza au fromage local, comme nous le faisions il y a une dizaine, mais en vain. je n'ai pas retrouvé le restaurant en question. Donc je me suis rabattu sur des börek au fromage, feuilletés.
Ensuite taxi pour un retour rapide à la gare d'autobus. Je n'ai pas voulu prendre le bus comme à l'aller, car cela m'a pris 50 min... et pourtant j'aurai dû, le taxi ne m'a pris que 15 min, mais pour 10 fois le prix du bus... no comment !
Et présentement j'attends mon bus, dans la gare, climatisée, une chance, il fait encore 50° dehors...
Je me prépare donc à affronter mes 15 heures de bus, une chance le voyage est de nuit !
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